La très prévisible déroute subie hier par les partis politiques "républicains" à travers l'Europe invite à s'interroger sur les voies possibles pour sortir de l'abîme dans laquelle est plongé le continent depuis trop longtemps.
Le groupe qui devrait être formé dans les prochains jours au parlement continental par les partis europhobes signe une Berezina majeure et malheureusement durable au sein d'une instance essentielle de gouvernance pour plus de 500 millions de citoyens.
La surprise feinte par les dirigeants de l'UMP et du PS n'est aucunement crédible : leurs comportements sont la principale raison de leur discrédit.
Aujourd'hui, bien au delà des discours, c'est une refondation de la vie politique française qui est nécessaire pour sortir de cette montée continue de l'abstention et du rejet.
Cette démarche passe par trois étapes : un diagnostic des attentes, une approche pragmatique des solutions et un désintéressement imposé aux cadres des forces en présence.
1) Le diagnostic. L'ensemble des partis de gouvernement jumelés à ceux de l'opposition doivent impérativement comprendre les raisons du rejet vécu hier. Incapable de faire remonter les ressentis des élus locaux au sein de structures pyramidales, l'ensemble des partis doivent lancer un grand sondage sur les souhaits, les priorités et les solutions proposés par les Français.
2) L'approche pragmatique. Le sursaut républicain appelé de ses souhaits par le premier ministre doit être suivi d'action sur les bases du diagnostic réalisé. Des réformes importantes doivent être entreprises conjointement par l'ensemble de la classe politique française. Les propositions de lois devront être réalisés par des économistes, des spécialistes de la force publique et rédigées par des groupes non-partisans.
3) Désintéressement imposé. Il est terriblement révélateur d'avoir assisté hier aux commentaires de Jean-François Copé, Laurent Fabius, François Bayrou et autres... Leur approche clientéliste, leur mutisme pour toute proposition crédible et leur obsession de la présidentielle les éloignent de tout intérêt pour les basses choses que sont... la vie des gens qu'ils gouvernent. Pour assurer une gestion pragmatique de la situation actuelle, il faudrait un engagement de la part des hommes politiques à se retirer une fois leur mission accomplie.
lundi 26 mai 2014
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