dimanche 18 avril 2010

Mélanie Laurent, ambassadrice enthousiaste et nécessaire de la « Positive Attitude ».



Tout le monde se souvient avec un sourire de Jean-Pierre Raffarin – alors premier ministre –nous invitant à adopter la « Positive Attitude » alors chantée par l’éphémère Lorie. La société du « Care », nouveau refrain de Martine Aubry, ne semble clairement pas destinée à une adhésion plus massive…
Il est pourtant important de trouver des ressorts pour émerger de l’abîme dans laquelle nous plongent les difficultés auxquelles nous sommes confrontés mais aussi celles qui nous sont quotidiennement rapportées.
Un rapide tour d’horizon de la semaine qui prend fin illustre – malheureusement de façon non caricaturale – l’enfer que semble être notre société.
Une prise d’otage menée par un homme multirécidiviste souhaitant être transféré dans une prison proche du lieu de résidence de sa femme et de son nouveau-né [belle histoire entamée et consommée dans l’huis clos de la prison]. L’annonce de la révision de deux procès dans des affaires où l’ensemble des acteurs sont au moins aussi glauques que les faits jugés. Au-delà de ces cas, on découvre une nouvelle fois qu’il n’existe parfois aucun refuge pour échapper à cette violence. L’affaire des viols collectifs aux Ulis nous à (re-)plongé dans le quotidien inhumain d’une famille délaissée par les pouvoir publics et n’ayant plus d’autres alternatives que la fuite. Encore plus inquiétant – car insidieux – le témoignage, dans Libération, d’un « bon » père de famille condamné pour détention de millions d’images pédo-pornographiques souligne l’omniprésence de l’anormalité.
Dans un tel contexte, l'actualité internationale – pourtant dramatique –(deuil polonais, nuage islandais, irrégularités massives de Goldman Sachs…) a occupé une fonction de spectaculaire échappatoire.
C’est dans cette effroyable série que le Monde Magazine publie aujourd’hui une interview salvatrice de Mélanie Laurent.
Pourquoi « salvatrice » ? Tout simplement car pour la première fois en une semaine apparaissaient des termes que l’on pensait disparu de notre vocabulaire. Les mots « amour », « cohérence », « bien » « beau » sont ici prononcés avec une simplicité et une honnêteté telles qu’ils freinent notre chute dans l’inhumanité.
Loin d’être futile, il est heureux de voir des êtres aussi sains et naturels servir de modèle à une génération qui se développe dans un environnement aussi abîmé.
Merci Mélanie!

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